Posts for vin

GUSTU, UN PEU DE LA CORSE À PARIS

Christophe Poligani, dynamique trentenaire originaire de Bastia, est le nouveau directeur du Grand Marché Stalingrad (ex La Rotonde). Au programme fêtes et gastronomie méditerranéenne  

Construite à la fin du XVIIIe siècle, la rotonde de la Villette, imposante tour de Pierre aux bords du canal de l’Ourq, est un ancien bureau d’octroi, chargé, à l’époque, de collecter l’impôt sur les marchandises qui entraient dans Paris. Propriété du groupe Cultplace (La Bellevilloise) depuis 2013, cette imposante rotonde au puit zénithal abrite désormais un restaurant dont la carte se base à la fois sur la gastronomie corse et italienne.

UNE CARTE ITALO-CORSE

En nommant son restaurant « Trattoria Gustu », Christophe Poligani, originaire de Corse, imprimait son impossibilité de choisir entre la Corse et l’Italie ; dont les gastronomies dit-il, ont mille points en commun. La carte de ce lieu de fête et de partage, affiche par conséquent des plats simples et généreux, inspirés des deux cultures, et composés de produits sélectionnés auprès d’artisans locaux par cet amoureux du bon vivre et du bien manger. Sensible à une action responsable, Christophe Poligani opte pour un approvisionnement local pour ses fruits et légumes, et cultive même un potager sur les toits de l’édifice afin de produire des herbes aromatiques, mais également de quoi composer entièrement, à terme, une salade proposée à la carte.

À TABLE

À partager autour d’un vin de l’île de beauté, quelques dés de porchetta grillés, à tremper dans un excellent ketchup corse, ou quelques beignets réalisés à base de fromage frais de brebis. Incontournable, la tarte aux herbes corse, sorte de calzone, garnie d’une farce d’oignon et de blettes. Et parmi les plats, les raviolis chèvre, figues et miel, ceux au sanglier, l’entrecôte « di u sborgno », marinée à la bière de châtaigne Corse ou l’excellent sauté de veau. Pour terminer, les classiques corse sont à la carte comme le Fiadone, emblématique gâteau à base de brocciu, citron et limoncellu et le tiramisu qui prend lui aussi l’accent corse puisque réalisé à base de canistrelli.

UN VRAI LIEU DE FÊTE ET DE CONVIVIALITÉ

  • Christophe Poligani joue aussi les barman
  • Vendredi et samedi on danse de 23 h à 6 h

Gustu reçoit au dîner mais sait aussi faire la fête… Passé 23 h, vendredi et samedi, les tables quittent la salle pour laisser place aux danseurs et au DJ. Avec deux fois par mois, les soirées « Tudobem » pour donner aux parisiens l’envie de danser aux sons des rythmes brésiliens. À noter également que la Trattoria Gustu accueille chaque dimanche pour le brunch autour d’un grand buffet des spécialités maison.

TRATTORIA GUSTU

6-8 Place de la bataille de Stalingrad

75019 PARIS

01 80 48 33 40

Ouvert du Lundi au mercredi de 10 h à minuit

Jeudi, vendredi et samedi de 10 h à 2 h

Continue Reading

CHAMPAGNE VOLLEREAUX, L’HISTOIRE DE SIX GÉNÉRATIONS

Fondé en 1903 par Victor Vollereaux, les champagnes Vollereaux sont aujourd’hui aux mains de la sixième génération de vignerons, toujours en quête du réaliser le meilleur vin.

 

Avec 40 hectares de terres, les champagnes Vollereaux s’offrent une diversité de terroir leur permettant d’adapter au mieux les cépages selon la nature des sols. Le Pinot Meunier s’épanouit sur les coteaux argilo-calcaire au sud d’Épernay, le Pinot Noir sur les sols argilo-calcaire à tendance marneuse de la vallée de la Marne, le Chardonnay se plait quant à lui dans le sézannais, où la craie affleure.

 

VERS UNE VITICULTURE PLUS RESPONSABLE

Au fil des ans, la famille Vollereaux travaille à améliorer sa production, tant sur la qualité des champagnes que déjà dans les vignes, où la tendance est au « green ». La technique de la confusion sexuelle est employée pour éviter l’emploi des insecticides, et le travail du sol entre les ceps a été choisi pour favoriser l’enherbement naturel des entres rangs, et permettre ainsi d’éliminer les herbicides. Quant aux engrais chimiques, ils ont été remplacés par des engrais naturels à base d’algues sur l’ensemble du vignoble. Dans une autre optique, d’anciens cépages vont être replantés – pinot gris, pinot blanc, petit meslier – pour tenter de nouveaux assemblages.

 

DES VINS PLUS ÉLÉGANTS

Avec le temps et l’avancée technologique, la famille Vollereaux a travaillé à produire des vins plus fins. Les pressurages sont aujourd’hui plus doux afin d’éviter d’écraser les rafles et d’obtenir cet aspect « vert » peu agréable en bouche. L’assemblage des vins se fait ensuite avec les différents cépages du domaine et les crus de trois années de récoltes successives. Ce qui permet de signer l’esprit des champagnes Vollereaux. La cuvée brut Blanc de Blancs 100 % Chardonnay est un très bel exemple de ce que cette honorable maison de champagne peut produire, notamment sur les terres du Sézannais. Un vin vif et élégant, de fine bulles, et des notes de fruits secs qui font toute l’élégance d’un vin apprécié à l’apéritif comme avec un poisson ou des fruits de mer.

 

CUVÉE BLANC DE BLANCS 100 % CHARDONNAY 17,80 €

Continue Reading

WINE CALLING, UNE ODE À LA VIGNE

Ode à la nature, ou plutôt au vin nature !! Wine Calling est un film documentaire vivant, bourré d’énergie et qui donne envie de croquer le raisin à pleines dents.

 

Ce film documentaire signé par Bruno Sauvard fera certainement grincer quelques dents. Celles de vieux grincheux attachés à la tradition, aux anciens modes de culture et aux cahiers des charges suffisamment souples pour autoriser l’adjonction de copeaux dans la barrique afin de parfumer le vin. Alors oui, on peut toujours trouver à redire sur une hygiène qui apparaît parfois un peu légère, sur beaucoup de cigarettes fumées par des protagonistes prônant la pureté de la nature, mais au final, l’énergie et la joie légère qui se dégage de Wine Calling donne envie de déboucher quelques flacons pour goûter ses jus, reflets de terroir et expressions authentiques du travail de vignerons motivés comme jamais à produire des vins les plus sains, les plus responsables et le plus plaisants possibles.

 

WINE CALLING

Ne cherchez pas bien loin, le réalisateur est un fan de rock, et notamment des Clash, dont le titre « London Calling » trouve ici écho. Cette bande son dynamique, rythmée aux rifles des guitares, porte à merveille le film, emmené d’autre part par des vignerons dont l’énergie et la détermination ne faiblissent jamais, même en cas de pépins techniques alors que les raisins doivent être impérativement pressés. C’est d’ailleurs là que se joue toute la solidarité et l’entraide présentes tout au long du film. Jean François Nicq, par exemple, du domaine Les Foulards Rouges à Montesquieu des Albères, l’un des vignerons natures les plus réputés d’Occitanie, ancien professeur de physique-chimie a été d’une aide précieuse pour ses confrères, leur apportant l’éclairage nécessaire pour parfaire leurs vinifications.

 

L’ÉNERGIE DU GROUPE

Wine Calling est le reflet d’une belle aventure humaine, celle d’une bande de potes, de passionnés, de reconverties, convaincus que le vin nature est la voie royale pour préserver la nature et respecter l’homme. Activiste ou pas de ces nouvelles pratiques agricoles, cette audacieuse manière de faire le vin, apparaît comme logique, comme un retour au source avant que la chimie ne s’en mêle… de trop. Ce film mérite d’être vu, comme une fenêtre sur l’avenir, comme une ouverture d’esprit, et surtout parce que son énergie est communicative, et que les sourires et les rires de tous ces vignerons font un bien fou !!

WINE CALLING 

En salle le 17 octobre

Continue Reading

ANNE MARIE CHABBERT MET LE CHAMPAGNE À TABLE

Œnologue durant douze ans pour le CIVC (Conseil Interprofessionnel des Vins de Champagne), Anne-Marie Chabbert se concentre depuis 2007 à remettre le champagne au centre de nos repas.

 

Elle parle Champagne, elle vit Champagne, elle respire Champagne. Anne-Marie Chabbert n’est pas simplement une grande professionnelle du Champagne, c’est une véritable passionnée. Il suffit, ne serait ce qu’un instant, de l’entendre parler de la Champagne pour comprendre à quel point elle maîtrise son sujet, et surtout combien elle l’aime… Avant d’être une boisson le champagne est une région, façonnée en une diversité de terroirs qui n’ont aucun secret pour elle. L’oenologue maitrise sur les bouts des doigts la cartographie viticole champenoise et pourrait même composé un annuaire tant elle semble connaître les différents vignerons.

 

À TABLE

Bien entendu, la Champagne n’a pas attendu Anne-Marie Chabbert pour qu’on parle d’elle. En revanche, elle fût l’une des premières à le remettre au centre de la table, rappelant à toute fin utile qu’avant d’être une boisson de fête, il est avant tout un vin. Et ce vin, certes effervescent, trouve toute sa place pour accompagner un repas. De l’apéritif au dessert, il est un compagnon de choix pour de multiples raisons. Et c’est pour démontrer de manière concrète ce dont elle est convaincue que l’œnologue champenoise organise ces dîners « Champagne à Table ». Autour de quelques cuvées associées à des mets choisis, elle raconte la terre, les vignes, les vignerons et les champagnes qu’elle connait si bien, démontrant ainsi que la dive boisson à toute sa place à table.

Toshitaka Takayanagi

 

LES SOIRÉES DE L’AGAPÉ

C’est dans le 17èmearrondissement parisien que se dérouleront les prochains dîners, organisés en collaboration avec l’Agapé, étoilé de la rue Jouffroy D’Abbans. Les accords se feront autour de cinq champagnes sélectionnés par Anne Marie Chabbert sur la thématique 100 %. Comprenez là que vous dégusterez des cuvées mono cépage, vinifiées pour leur authenticité et leur expression du terroir. Côté cuisine, le chef de l’Agapé, Toshitaka Takayanagi, fait des merveilles, proposant des assiettes élégantes et précises, en parfaite harmonie avec les champagnes servis. Illustration avec ces cuisses de grenouille panées à l’anglaise, courgette jaune et sabayon ciboulette ail noir, en symbiose parfaite avec la cuvée 100 % Chardonnay Franck Metayer. L’effet est tout aussi réussi avec la lotte rôtie, déclinaison d’artichaut sauce olive servie avec le rosé de saigné 2012 des champagnes Fleury.

 

UN UNIVERS DE BULLES

À vous maintenant de découvrir l’univers du champagne en lien direct avec la gastronomie et de vous laissez-vous séduire par ce terroir hors du commun. Un mot d’histoire et vous ne vous ne pourrait être qu’emportez dans les vignes, en lien direct avec ces vignerons passionnés. Anne Marie Chabbert en conteuse passionnée. Quant aux accords mets et vins, Thoshitaka Takayanagi, s’il maitrise parfaitement le sujet culinaire, à en déguster ses assiettes, est aussi maître dans l’association des saveurs de ses plats aux champagnes proposés par celle qui le temps d’une soirée pose la Champagne au centre de la table.

 

Champagne à Table, soirée à 195 €

Prochains dîners les 11 et 18 juillet, 22 et 29 août 2018.

Réservation : 01 42 27 20 18 ou en cliquant ici

Continue Reading

LONGONYA, UN VIN DE KIWI SURPRENANT

D’une étude de cas de fin d’étude est né un délicieux vin de kiwi. Longonya, histoire d’une réflexion pertinente sur l’optimisation d’une production fruitière dont les excédents sont souvent négligés

 

Tout a démarré sur les bancs de l’EM Lyon. Marvet Mbani et Alexandre Villard découvrent lors d’une étude de cas, d’un côté la « normalisation » des fruits dédiés à la commercialisation, de l’autre la surproduction des pays émergents. Autant de fruits négligés, destinés à un gâchis malheureux dont il fallait faire quelque chose. Les étudiants se sont alors lancés dans une longue réflexion afin d’apporter une solution à cette problématique.

 

LE VIN DE FRUITS

Si la fermentation des raisins en vin est bien connue en France, Marvet Mbani et Alexandre Villard ne s’étaient pas imaginés qu’il était possible de produire du vin avec quasiment tous les fruits. En Australie notamment, mais aussi aux Philippines et en Afrique, quelques producteurs tentaient de transformer des mangues en vin, leurs méthodes, très artisanales, n’offraient pourtant que de piètres résultats. C’est alors que les deux français se sont dit qu’ils pouvaient s’appuyer sur un savoir-faire hexagonal pour mettre au point leurs vins de fruits.

 

TRANSFORMER DES FRUITS DÉCLASSÉS

Optimiser une production de fruits excédentaire, voilà la volonté des jeunes entrepreneurs en créant Longonya. Les premiers essais se font dans les caves familiales à partir de mangues, d’ananas, de kiwis et de cerises mais les résultats sont peu satisfaisants. En 2015 ils vont donc intègrer l’incubateur de l’ISARA Lyon pour poursuivre leurs recherches. Les résultats sont néanmoins toujours peu probants. La solution s’impose alors d’elle-même : se rapprocher de viticulteurs. Une première production de 16 000 bouteilles de blanc de kiwi est commercialisée en mars 2016, la seconde en octobre 2017, avec dans le même temps le blanc de mangue.

 

LA VINIFICATION

Les fruits, comme les kiwis, écartés du marché pour cause de calibre non conforme, sont directement collectés auprès des producteurs de la Drôme, de l’Ardèche et du Sud-Ouest puis pressés avec leur peau pour assurer une bonne persistance aromatique (via les tanins) avant que le jus ne soit fermenté. Le processus, après deux à trois semaines, donnent un vin titré à 8° – le kiwi contenant moins de sucre que le raisin – auquel on ajoute entre 10 et 15 % de jus de raisin pour corriger une acidité trop importante. Cet apport ne sera pas nécessaire pour le blanc de mangue dont l’acidité est bien moindre.

 

DÉGUSTATION

Longonya, ce sont des blancs de « fruits »  pour le moins surprenants. Le blanc de kiwi affiche au nez une incroyable fraicheur et offre en bouche la même constante et un très bel équilibre. Le blanc de mangue se rapproche d’un demi sec, le fruit, éclatant de parfum au nez, affiche tout autant de gourmandise en bouche et se prête aisément aux jeux d’accords avec des belles tartes estivales, abricots par exemple, une tranche de foie gras ou un plat aux saveurs exotiques.

 

Continue Reading

LE PETIT COMMINES, BONNE TABLE ET BON VINS

Carte des vins drastiquement sélectionnée, assiette soignée et service mêlant décontraction et professionnalisme, ce Petit Commines a vraiment tout pour plaire.

 

Situé à deux pas du boulevard Beaumarchais, Le Petit Commines est un vrai lieu de convivialité, sorte d’hybride entre restaurant et bistrot de quartier. Murs en pierre, larges assises en velours gris, parquet sombre, comptoir de poche, grands casiers à bouteilles en fond de salle, et pour l’aspect décalé, quelques recettes et photos tirés de magazine collées sur deux piliers.

 

LE SERVICE

Exemplaire et décalé, voilà comment qualifier le service du Petit Commines. Sourire et regard franc, professionnalisme et abord du vin à nul autre pareil. Ici pas de carte des vins mais des propositions faites par le sommelier parmi une sélection de petits vignerons indépendants, tous issus du terroir français. À vous de choisir le prix que vous souhaitez accorder au vin entre : 25, 35, 50 ou 65 €. Puis vous répondrez à un jeu de questions-réponses pour le moins surprenantes mais que l’on constate très efficace lorsque le vin se goûte. Le sommelier connaît sa cave sur le bout des doigts.

 

MAÎTRE RESTAURATEUR

Le chef affiche fièrement son appartenance à l’association des maîtres restaurateurs. Le logo est apposé près de la porte et se retrouve à nouveau en salle, dessiné à la craie en haut d’un tableau noir qui liste les différents fournisseurs de la maison. Le second tableau accueille quant à lui les propositions du jour. Uniquement composée de produits frais, la carte se nourrit des saisons, le chef se chargeant de tout transformer sur place, s’appliquant ainsi à respecter le label du « Fait Maison ». Dans l’assiette, pas d’esbroufe, uniquement des produits apprêtés avec soin et justesse.

 

À TABLE

Une exemplaire terrine de sanglier pour mettre en appétit – le père du chef est chasseur – ou un velouté de potiron crémeux à souhait. Parmi les plats un « cinq nuances de blanc » imaginé autour des légumes d’hiver (panais, navet, céleri, choux, salsifi) plutôt bien pensé. Un filet de  Turbot cuit à la perfection avec son jus de sanglier, quelques pommes de terre passées au beurre et une délicieuse purée de carotte. Dans la catégorie « douceur » : mangue pochée accompagnée de son coulis parfumé aux baies de Sichuan et sa crème fouetté, riz au lait, chutney clémentine caramel d’orange et chantilly à l’orange, ou « dôme hivernal » pour les plus gourmands : sablé cacao, gelée de châtaigne, crème de potimarron.

 

LE PETIT COMMINES

16 rue Commines

75003 PARIS

01 42 74 57 09

Continue Reading

ESSÊNCIA DO VINHO, l’événement incontournable des vins portugais

La superbe salle du Palacio da Bolsa

Un peu d’histoire,

Si le vignoble portugais remonte à l’Antiquité, ce n’est qu’au XIIème siècle qu’il prend son essor grâce aux liens commerciaux tissés avec l’Angleterre vers lequel le pays exporte un vin rouge de la Vallée du Douro, muté* par les négociants pour qu’il puisse supporter le transport. C’est cette technique qui donnera naissance au vin de Porto au XVIIIème siècle. Mais le réel développement du vignoble ne se fera qu’à la fin des années 1980 avec l’entrée du Portugal dans l’Union Européenne. Le retard économique et l’isolement politique ayant notamment, jusqu’à la révolution de 1974, bloqués l’évolution des pratiques viticoles. C’est en revanche ce qui vaut aujourd’hui au pays de posséder une formidable richesse ampélographique avec presque 350 cépages qui signent l’authenticité, la typicité et l’intérêt des vins portugais.

 

Un vignoble à promouvoir,

Fondé en 2014, Essência do Vinho se veut le porte parole des vins portugais sur leur terre mais aussi à travers le monde, car si le pays se prévaut d’une grande richesse de cépages, il jouit aussi d’un extraordinaire terroir répartit sur 240 000 ha matinés de reliefs et de contraste qu’il est encore aujourd’hui essentiel de mettre en avant, les consommateurs ne conservant du Portugal que le Porto. Pour ce faire, l’organisme de promotion voyage dans différents et pays et organise aussi sur ses terres une trentaine d’événements chaque année, parmi lesquels le célèbre Essência do Vinho organisé du 25 au 28 février 2016.

 

Essência do Vinho, la grande messe des vins portugais,

Pour ce 13ème rendez vous, les plus grands vignerons portugais se sont à nouveau retrouvée dans le cadre exceptionnel du Palácio da Bolsa où 350 producteurs sont venus proposer à la dégustation près de 3000 vins. Cette année encore, les portugais et les visiteurs étrangers se sont pressés en nombre dès l’ouverture du salon pour goûter ce que la production vinicole du pays offrait de mieux.

 

Le TOP 10,

En parallèle de la manifestation, un jury de journalistes internationaux s’est réuni pour élire parmi plus d’une cinquantaine de vins présélectionnés puis dégustés, le TOP 10 des vins portugais. Un classement qui met en avant les 3 meilleurs vins blanc, rouge et vins mutés (Porto et Madère) du pays. Les résultats ont été proclamé le vendredi 26 février, lors d’un dîner organisé dans la superbe maison des vins de Porto.

 

Les gagnants des 3 catégories étant pour ce millésime :

Vin rouge – Júlio B. Bastos Grande Reserva Alicante Boushet 2012 (Júlio Bastos, Anlentejo)

Vin blanc – Mirabilis Grande Reserva 2014 (Quinta Nova de N. Sra do Carmo, Douro)

Madère – Henriques&Henriques Tinta Negra 50 ans (Henriques&Henriques, Vinho Madeira)

 

Suite du classement :

Vin rouge –    Quinta da Touriga Chã 2013 (Jorge Rosas, Douro)

Vinha de Lordelo 2011 (Domingos Alves de Sousa, Douro)

Malhadinha Nova 2013 (Herdade da Malhadinha Nova, Regional Alentejano)

Vin blanc –     Soalheiro Primeiras Vinhas 2014 (Vinussoalleirus, Vinho Verde)

Quinta dos Carvalhais Branco Especial (Sogrape Vinhos, Dão)

Vin muté –     Barros Colheita 1938 (Sogevinus, Vinho do Porto)

JMF Alambre 40 ans Moscatel de Setùbal (José Maria da Fonseca, Moscatel de Setùbal)

*muter : Ajouter de l’alcool pur – eau de vie – au cours de la fermentation d’un vin(ou à la fin) pour stopper l’action des levures et conserver une partie du sucre.

Continue Reading

EXPOSITION « BOIRE » aux Musée de Bretagne / Les Champs libres à Rennes

Les bretons boivent-ils plus que le reste de la France ? C’est un stéréotype qui semble encore perdurer aujourd’hui mais auquel l’exposition « BOIRE » ne tort pas le coup. Les Champs libre, espace du musée de Bretagne à Rennes n’apporte en effet pas de réponse, mais choisi de mettre en avant l’acte social au travers d’une exposition extrêmement bien documentée et habilement scénarisée.

 

L’ethnologue britannique Mary Douglas donne la définition suivante : « Boire est un acte social accompli dans un contexte social reconnu ». Historiens, ethnologues et sociologues français se sont eux aussi souvent intéressés à l’acte de boire comme pratique sociale et culturelle car boire ensemble est à la fois synonyme de convivialité et riche de sens.

 

Si la boisson est consommée par plaisir ou par envie, boire est vital. C’est un besoin physiologique – nous ne pourrions pas vivre plus de 2 jours sans eau – qui a longtemps été difficile à satisfaire. En Bretagne par exemple, l’eau fût longtemps remplacée par le cidre pour épancher sa soif jusqu’à la généralisation des fontaines publiques à la moitié du XXème car l’eau était la plupart du temps impropre à la consommation.

 

L’exposition « BOIRE » traite de la boisson de manière assez globale. Le visiteur s’intéresse tout d’abord à l’eau avant de s’intéresser à l’alcool. Du besoin primaire, boire devient un lien social, une façon de tisser un lien, d’échanger, au coin du feu avec une tasse de café bien chaud, ou au café lieu d’échange par excellence.

 

L’intérêt du parcours imaginé par le scénographe Alexis Patras, est de montrer à la fois la diversité des boissons mais aussi leur évolution. Notamment celles des boissons fermentées, comme le cidre, le vin ou la bière, à qui l’on a pu prêter de nombreux bienfaits pour la santé, avant que l’évolution des connaissances scientifiques ne poussent à la modération et ne mettent en avant les méfaits d’une consommation excessive.

 

Du café, lieu de sociabilité, ou le « boire ensemble » structurait nos rapports aux autres, les jeunes générations sont passées à un mode de consommation tout autre. Est-ce la morosité, le doute, la perte de repère qui poussent nos jeunes à l’excès systématique d’alcools forts délayés dans des softs drinks et avalés directement au goulot. Ces rassemblement alcooliques se déroulant généralement dans la rue, assis sur un banc ou adossé à un coffre de voiture. Le seul objectif étant l’ivresse rapide et « violente » qui semble pouvoir effacer la volonté de se retrouver pour passer un bon moment ensemble.

 

Enfin l’acte de boire s’annonce comme révélateur : Par des codes – différents selon les sociétés – et les gestes qui l’entourent mais également par la manière de servir et bien sûr la façon de boire !! Déguster à petites gorgées ou avaler cul-sec ne donnent pas le même sens au verre servi, observer le buveur permet souvent de deviner qui il est et à quel milieu il appartient.

 

Le monde de la boisson s’expose aussi par des affiches qui peuvent faire sourire ou prêter à réflexion, par des tableaux et par des documentaires ou des extraits de film qui là aussi nous rappellent l’importance du « boire » et de tout son symbolisme.

Les Champs libres – Musée de Bretagne

Du 16 octobre 2015 au 30 avril 2016

http://www.leschampslibres.fr

 

Continue Reading

12 de Coeur à Bercy Village

12 de Coeur, un événement organisé au Cœur de Bercy Village samedi 24 octobre   !!

L’association  12 de cœur, fondée par Pierre Henri Gagey, Auber de Vilaine, Jean Pierre Perrin et Audrey Bourolleau, affiche une volonté, venir en aide au plus démuni. Et ce dans l’esprit de partage et de solidarité présent dans le milieu viticole français.

C’est pourquoi, ils organisent ce samedi 24 octobre une vente de vins d’exceptions au profit des restos du cœur dans le cadre de Bercy Village !! Vignerons, négociants et caves coopératives ont été invité à sélectionner 12 de leurs meilleurs crus et à les offrir pour la vente. Au total ce sont 5000 bouteilles de vins offertes qui seront mises en vente avec l’espoir de récolter 100 000 € pour les Restos du Coeur qui ont entamé cette année leur 30ème campagne. 100 000 € équivaut à 100 000 repas. Pour mémoire, les Restaurants du Coeur ont servi 128 500 000 repas l’an dernier.

Cet évènement est une véritable aubaine pour les parisiens et les franciliens qui pourront acquérir ces vins de prestiges au prix public départ propriété. Pommard, Beaune 1er Cru, Chassagne Montrachet, Cornas, Côtes Rôties, Hermitage, Côtes de Provence, Morgon, Moulin à vent, Julienas, et bien d’autres appellations seront vendus Cour Saint Emilion, à Bercy Village entre 10 h et 19 h.

En plus de faire une bonne action puisque le fruit de la vente sera intégralement reversé au Resto du Coeur, les amateurs de vins pourront également s’initier à la dégustation, à la découverte des arômes ainsi qu’aux accords mets et vins au cour d’ateliers organisés par l’école du vin et Chai 33 entre 11 h et 18 h.

Continue Reading

LES VINS DU JURA sont bien trop discrets !!

L’appellation « Arbois » est la première, le 15 mai 1936, à devenir une AOC en France ! 13 communes peuvent y prétendre. Aujourd’hui, le vignoble jurassien produit presque exclusivement des vins en AOP, c’est dire s’ils sont de qualité.

 

Le vignoble s’étend sur 80 kilomètres le long du Revermont, au flanc des premiers contreforts du Jura. Plus de 200 exploitations produisent des vins exprimant une diversité propre à leur terroir. Cinq cépages offrent ainsi en blanc et rouge, de multiples expressions mais surtout beaucoup de plaisir à qui veut bien prendre la peine de les goûter !

 

Deux appellations sont majoritaires, l’AOP Arbois et l’AOP Côtes du Jura. Quant aux cépages, ils sont au nombre de cinq. Le Chardonnay, venu en voisin bourguignon depuis le Xème siècle, produit des vins floraux avec de belles notes d’agrumes en bouche. Le savagnin, le cépage roi pour l’élevage oxydatif, le Poulsard qui donne des vins rouges friands et gouleyants. Le Pinot Noir produit sur des sols graveleux, de superbes vins rouges aux notes de cerises, et de fruits rouges, et le Trousseau, cépage tardif qui développe des notes poivrées et épicées.

 

Retenons parmis les vins blancs, Le Savagnier, Cotes du Jura, Domaine Berthet Bondet avec son nez séducteur sur les notes beurrées, et sa bouche vive et fraîche avec de belles notes végétales, il est le parfait partenaire de vos terrines de légumes.

L’Etoile, Blanc floral du Domaine Geneletti, affiche une belle minéralité, une bouche bien faite, rafraichissante qui s’accorde avec le saumon mais aussi le sar ou la daurade.

Pour les rouges, l’Arbois « Poulsard » 2011, du Domaine Jacques Tissot diffuse au nez quelques notes giboyeuses, alors qu’en bouche, le terroir s’exprime par une belle structure et de jolis arômes de prunes confites.

Le Cotes du Jura « Rubis », Henri Maire 2012, exprime au nez à la fois minéralité et fruits à noyaux comme la cerise ! Avec en bouche fraîcheur et gouleyance sur des notes de grenade et de confiture de groseille !

Continue Reading