Le cadre du restaurant Le Fitzgerald, imaginé par le jeune propriétaire – 26 ans – Guillaume Bénard, joue la tendance. Tons bleus sombres aux murs, tables bistro chics, sphères 50’s au dessus du bar, cave à vin façon bibliothèque, beau parquet, carrelage vintage, fauteuils élégants et colorés, le lieu vibre bien.
En cuisine, l’énergie trentenaire de Michaël Riss fait des étincelles avec une première carte alléchante, courte et claire : 4 entrées, 4 plats, fromage, et 3 desserts – livrés chaque jour par la pâtisserie des Rêves. Espérons que les desserts deviennent assez vite maison pour assurer la continuité avec une cuisine de haute volée. Car Michaël Riss m’avait séduit aux Bains, il m’a ici vraiment conquis. Le chef a su créer des assiettes en parfaite adéquation avec les lieux. Une sorte d’évidence gourmande d’une précision remarquable.
Ceviche de maigre, coriandre et avocat et soupe froide de petit pois, Sainte Maure et Chutney de fraise signent des assiettes vivantes, fraiches, lisibles et efficaces. Le Poulpe de Galice ravira les amateurs. Texture, parfum, cuisson, assaisonnement, condiments, rien ne manque. L’assiette a du caractère et la rhubarbe confite « inattendue » est une véritable bonne idée. La « pêche du jour », un merlu, servi en avec sa purée carotte gingembre et émulsion yuzu est de toute beauté. Poisson exemplaire, purée délicatement parfumée. C’est parfait !!
Les viandes sont du même acabit, avec un veau sublime ; purée de pois chiche toute en finesse, délicatement parfumée à la cardamome et jus Tandoori. L’agnelet, purée d’aubergine relevée d’une fine note de thym citron, est une merveille. Vraiment deux très jolis plats. Impasse sur les desserts puisqu’ils ne sont pas « maison », mais en revanche une très jolie assiette de fromages servis à bonne température, ce qui est assez rare.
Carte des vins classiques et rassurante, avec quelques références plaisantes : Côte du Rhône « Un coup de dés », Anjou Pithon Paillé « Gros Lolo », Chinon Les Picasses, Cahors « Pur fruit du Causse ». Adresse grandement recommandable !
À noter pour les fins de soirée que le Fitzgerald abrite derrière une épaisse porte noire, un bar « discret » qui accueille dès 18h et jusqu’à 2h du matin avec une courte mais intéressante carte de cocktails. Le Thaï Kick est un bonheur d’équilibre et de parfum, entre citronnelle et gingembre, parfait pour terminer la soirée… Ou la commencer.
54 avenue de la Tour Maubourg
75007 PARIS
01 45 50 38 63