L’Ekiben serait né en 1885 dans la gare d’Utsunomiya à Tochigi – à 130 km au nord de Tokyo – lors de la création des chemins de fer japonais entre Ueno et Utsunomiya. Réalisé par une auberge à la demande de la compagnie ferroviaire, le premier ekiben, que nous connaissons sous le terme de bento, se composait d’onigiri (boulette de riz). Ekiben est en fait l’abréviation du terme « eki-bento » littéralement « la boîte repas de la gare ».
Aujourd’hui il existe plus de 2000 variétés d’ekiben à travers le pays, autant de reflets de la saison mais aussi des différentes cultures gastronomiques des régions. Ces bentos de voyage étant tous réalisés avec des produits locaux. Le « Washoku », cultures culinaires des japonais étant inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, l’ekiben arrive donc en France poussé par la volonté du peuple japonais de nous faire partager leur tradition.
Ce sont les voyageurs de la gare de Lyon à Paris qui auront la primeur d’apprécier les premières boites repas venues du Japon. Les cinq ekiben vendus dans le kiosque installé face aux quais s’inspireront des codes de la cuisine japonaise mais seront bien entendu adaptés aux goûts des consommateurs français et produits dans la région parisienne. Pour 15 €, les voyageurs, ou les curieux poussés dans le hall de la gare, pourront goûter le bento « Paris Gare-Lyon », un ekiben composé de bœuf de Charolles.
Le « makuno uchi » – entracte en japonais – est l’un des bentos les plus appréciés sur le sol nippon, l’un des plus classiques aussi. Le bento « omotenashi » – hospitalité dans le texte – est composé de sushi chirashi (met réservé au célébration), de tempura et de nimono (mets mijotés). L’ekiben « maki sukeroku » réuni du tofu frit et des makis sushis. Le Bento « onigiri » comme son nom l’indique fait place à cette spécialité de boulettes de riz à manger avec les doigts, présentées ici sous forme de triangles de riz farcis ou non, et entourés d’une feuille d’algue.